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Pitch

Il fut une époque où les hommes et les créatures pensantes, bien que tous différents, parlaient d'une seule voix.

C'était le temps des origines.

Aujourd'hui encore, certains sages, certains érudits, des personnes ayant la capacité de faire taire les voix du présent, chargées de passions dévorantes, parviennent encore à entendre l'écho lointain du temps des ancêtres.

Et voici ce qu'il nous livre...

 

« Il est dit des ancêtres que le monde fut partagé en quatre parties.   

Quatre nations, quatre cultures, quatre visions du monde :

 

Zahaad l'incandescente,

Abnoba, la Forêt l'éternelle,

Hellias la dédaléenne,

L'Empire Arodien, le constructeur.

 

Les premiers hommes érigèrent des temples sur des lieux sacrés, en l'honneur de leurs dieux. Des temples de pierre, d'os, de bois ou d'ivoire. Des temples aux couleurs et en hommage aux dieux.

Puis les temps passèrent. Les hommes se multiplièrent au sein même des quatre nations. Et les passions naquirent. Puissantes ou légères. Fortes ou futiles.

Pour le plus grand malheur de tous, les passions qui animaient ceux du futur Empire étaient les plus ardentes, les plus dévorantes. Certaines de porter une parole juste, soucieuses de la partager, les légions préparées de l'Empire, les mains chargées de fer, fondirent sur les autres nations comme une vague de Métal.

Fer contre chair, fer contre bois, fer contre pierre, … Autant de luttes inégales.

 

Zahadi : éteintes.

Abnobas : défoliés.

Hellias : éventés.

L'Empire avançait...

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Les derniers braves attendaient le coup fatal, les derniers naïfs attendaient la grâce, les derniers sages faisaient appel aux dieux.

Sans doute sont ce leurs voix qui se firent entendre.

Des berceaux de la foi de Zahadi, la renaissante, d'Abnoba, la résurgente, d'Hellias l'inextinguible, jaillirent des souffles puissants.

 

Un brouillard dense et pénétrant, gonflant depuis le cœur du berceau d'Hellias, chassa les oiseaux lyre des marais et parcouru le monde.

Jaillissant du berceau d'Abnobas, au cœur des Longues Crevasses qui zèbrent la grande forêt, tel un puissant geyser une ondée fraîche et perçante traversa le monde.

Un vent chaud et puissant, venu du berceau de Zahadi, et sifflant à travers les étroits canyons, vestiges des longues rivières, qui parsèment le grand désert, se répandit à travers le monde.

Les trois fléaux venus des berceaux s'unirent dans les cieux en un redoutable nuage, chargée d'eau, de vapeur, de chaleur. Le nuage enfla, jusqu'à tapisser les moindres recoins du monde, la plus infime parcelle de terre, le plus confiné des terriers. Puis tout disparut à la vue...

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Après le plus sinistre des jours et la plus effrayante des nuits, l'astre solaire se mit à luire de nouveau, promesse d'un monde neuf. Et neuf il était.

Lavé de ce qui l'avait souillé. Lavé de ce qui l'avait offensé et blessé. Les métaux avaient disparu.

Le brouillard avait corrodé le métal. La pluie avait noyé les hommes aux mains chargées de fer. Le vent avait plié les lances des hommes, les flèches des monuments, les statues à l'image des dieux.

Il est dit des ancêtres que les portes tombèrent, dans un grand fracas. Que les barrières cédèrent et que les bêtes des enclos fuirent.

Il est dit des ancêtres que les citoyens de l'Empire versèrent de chaudes larmes sur le sort cruel que les dieux leurs avaient réservé et que seuls les plus anciens purent les consoler. Car seuls les anciens connaissaient encore les sages enseignements du passé : un passé sans fer, sans or, sans acier.

L'empire sombra, un temps, dans la Longue Nuit, aux heures de bois, de crocs et d'argile.

 

Il est dit des ancêtres que chaque peuple eut à souffrir de la disparition du métal. Armes, outils, clous, fibules, bijoux, monnaies ! Tout était à réinventer. Autrement.

 

Il fallut du temps, non, des générations, pour que chaque nation panse ses plaies. L'Empire vaincu s'en retourna chez lui, comme une bête blessée. Zahadi, Abnoba et Hellias reprirent les terres ancestrales, débarrassées des hommes de l'Empire, eux mêmes débarrassés de leur fer et de leur acier.

   

Les peuples étaient épuisés, les terres exsangues. Quittant les cités abîmées ou en ruines, les hommes se réunirent en groupes nomades.

Chaque peuple devait se chercher, en lui même, dans ses aspirations profondes.

 

Hélas, le Grand Cataclysme acheva la déliquescence des civilisations.

Il est dit des ancêtres qu'un astre stellaire fut précipité sur Terre, au centre du monde. Le Toit du Monde, la plus vaste des montagnes qui trônait en son centre fut brisé. Sur des lieux, des millions de tonnes de roches furent soufflées, mitraillant les plaines, criblant les champs et les forêts, perforant les maigres édifices de bois et de torchis, déchirant les chairs des survivants.

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Il est dit des ancêtres que le Grand Cataclysme vint pour nous forcer à recréer les quatre nations.

Et pourtant aujourd'hui, la vie a repris. Que nous enseigne le passé? Que nous enseigne les ancêtres, dont la voix résonne encore aujourd'hui à travers nos chants ? Et qu'avons nous appris ? Nous n'avons sans doute pas encore tiré toutes les leçons, le pouvons nous d’ailleurs. Alors que le vent s'est couché, que le brouillard s'est dissipé, que la pluie a cessé de rincer les vestiges du monde ancien, que même les pierres du Toit du Monde sont enfin retombées, la vie peine à reprendre.

 

Notre Terre a tant souffert. Mais nos peuples se meurent aujourd’hui abandonnés par les dieux.

 

Et de cela, nos ancêtres ne nous ont rien dit…

LES PEUPLES

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Le peuple Abnoba

Ceux de l'Arbre

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L'Empire Arodien

Une armée, un peuple

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Le peuple Hellias

Le peuple des Brumes

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Les Zahadi

Les enfants du Feu

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